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L’été dernier, l’ancienne ligne de train 126 de Modave faisait parler d’elle en raison de la restauration de l’arrêt de train Modave-village, longtemps laissé à l’abandon. Cette initiative portée par la CLDR a mis en lumière cette section très appréciée du RAVeL reliant Huy à Ciney...
Un modéliste de Silly, commune située entre Tournai et Bruxelles, a décidé de reproduire cet endroit au caractère historique unique, à l’échelle 1/87ème (HO). « Je suis passé par là lors d’une balade à vélo sur le RAVeL et j’ai trouvé le coin très intéressant », se remémore Sébastien Hubert (48 ans). « J’ai voulu en faire une petite représentation du site dans les années 1960, à la fin de l’exploitation de la ligne de chemin de fer. L’idée étant de pouvoir faire circuler des trains sur le module » ... En septembre, Sébastien lance un appel sur le groupe Facebook de Modave pour récolter un maximum de documentation en lien avec les lieux... lire la suite de l'article de P.Tar. dans La Meuse H-W
A suivre sur « Modave, ses villages, ses hameaux » et peut-être au syndicat d'initiative...
L'œuvre du modéliste représente l’arrêt de train (dans son état de détérioration de 1960), le tunnel, le pont passant au-dessus d’un ruisseau, la partie rocheuse longeant la voie, une petite route et une maison au-dessus du tunnel. Le diaporama est composé de 2 modules de 90x30 cm, soit 180 cm de long.
"J'y travaille régulièrement le soir et j’y passe 3 à 4 heures le week-end. Tout est réalisé à la main".
Le modéliste partage régulièrement des photos de l’avancée de ce mini-chantier sur le groupe Facebook « Modave, ses villages, ses hameaux » et il a même été contacté par le Syndicat d’Initiative de Modave qui envisage d’exposer son œuvre, une fois terminée.
"Beaucoup de boulot au bureau les 2 dernières semaines donc peu d'avancée.
Tout d'abord fabrication de 3 cheminées pour la maison. Elles ne sont pas terminées, doivent encore être peintes, posées et aussi placer les zincs.
Aujourd'hui pose de l'herbe sur une grosse partie des modules. J'avais envie d'avoir un effet ronces/taillis sur les pentes. Je suis content du résultat.
Demain suite de la pose de l'herbe et de la suite". Sebastien Hubert
Il y a 8 ans, un comité se formait pour préserver le patrimoine de Saint-Fontaine et son emblématique chapelle du 12e siècle, dont l’état se dégradait fortement. En 2021, le dossier arrivera à son terme et les travaux subsidiés pourront commencer. Pour les membres du comité « Protection du Patrimoine de Saint-Fontaine », l’année 2021 promet d’être synonyme de soulagement. En effet, la commune de Clavier a prévu un montant de 415.000€ dans son budget pour la maintenance et la restauration de la chapelle Saint-Fontaine, dont 267.500€ de subsides. Un montant de 12.500€ est également prévu pour remettre en état le cimetière qui entoure cet édifice du 12e siècle, situé juste à côté du château.
D’après le bourgmestre Philippe Dubois, le dossier administratif devrait être clôturé dans le courant de l’année, laissant entrevoir la possibilité de commencer les travaux vers la fin 2021. « On se réjouit vraiment de voir que les choses avancent ! », lance Liliane Gerard, membre fondateur du comité PPSF. « On a commencé à se mobiliser pour la chapelle il y a presque 8 ans. On a l’espoir de remettre en état cet endroit magique ». Frappée par la foudre en 2006 Pour rappel, cette chapelle romane appartient aujourd’hui à la commune de Clavier. Elle a été oubliée pendant de nombreuses années et son état s’est détérioré. En 2006, la foudre s’est abattue sur le toit, provoquant d'importants dégâts dans la toiture. Le clocher a été sommairement bâché et il y a eu un travail de maintenance afin de limiter les dégâts. Sous l’impulsion du comité de préservation du patrimoine de Saint-Fontaine, l’églisette est devenue un lieu de rencontre accueillant concerts, expositions et visites guidées. « Il y a encore des visites qui se font sur rendez-vous, mais les concerts ont tous été reportés », regrette Liliane Gerard.
Électricité, toiture Dans ce marasme, l’idée que la chapelle s’offrira bientôt une seconde jeunesse a de quoi réjouir. « La toiture sera refaite, mais aussi l’écoulement des eaux, les menuiseries extérieures, le bas des murs… On va aussi installer l’électricité, aménager l’accès à la chapelle et réaménager le parvis ».
Le bâtiment a eu droit à un subside supplémentaire de la Région car des activités culturelles y sont organisées. Le comité a proposé un plan sur dix ans pour faire vivre la chapelle à travers divers concerts, expos, événements et visites. « Quand on pourra redémarrer, on va aussi créer une bière propre à Saint-Fontaine à l’aide de la brasserie Minne ». Nul doute que ce lieu à l’acoustique exceptionnelle attirera encore plus d’artistes une fois rénové. Plus qu’un sauvetage, le comité PPSF à contribué à donner une seconde vie à cette chapelle hors du temps. P.Tar. La Meuse H-W
La ministre du Patrimoine, Valérie De Bue, a choisi le thème des Journées du Patrimoine 2021 (11 et 12 septembre) : Femmes & Patrimoine.
Seront considérés dans le thème, les lieux qui répondront à l’un des éléments suivants :
La mise en valeur d’une ou de plusieurs femme(s) qui a/ont joué un rôle (l’action/l’implication des femmes dans le patrimoine) dans l’histoire ancienne ou récente du lieu.
La mise en valeur d’une ou de plusieurs femme(s) qui ont marqué le lieu :
églises et lieux de cultes portant le nom d’une sainte,
monument/site érigé en mémoire d’une femme,
lieux portant le nom d’une femme,
lieux devenus célèbres grâce à la présence d’une femme.
La mise en valeur de biens patrimoniaux wallons en lien avec l’évolution des droits sociaux et politiques des femmes en Belgique.
Le projet fou du promoteur Louis Cop, visant à aménager 14 appartements et 5 maisons dans le château en ruine de Vyle-et-Tharoul, va se concrétiser en mai 2021. Les façades d’époque seront gardées intactes.
Louis Cop a eu tout de suite le coup de coeur pour le château. - A.G.
En mars 2017, nous vous emmenions dans les ruines du château de Vyle-et-Tharoul (Marchin), à la découverte d’un projet fou, né de l’ambition du promoteur Louis Cop (Cop & Portier), nouveau propriétaire de cette bâtisse néo-classique du 19e siècle où tout est à refaire. « Cet endroit était un coup de cœur dès le départ », rappelle-t-il aujourd’hui avec une détermination intacte. « J’ai toujours été fasciné par ce château. Mon idée, dès le départ, était d’aménager des appartements. Les plans ont été terminés fin 2018 ». Ce projet fastidieux consistant à transformer un vieux château abandonné et squatté en un ensemble immobilier moderne et luxueux avait tout d’une chimère, et pourtant, il est désormais sur le point de se concrétiser. « Le chantier va débuter fin avril ou début mai 2021 », annonce Louis Cop. « On n’a plus rien fait depuis 2017, au moment où on a vidé le château. Maintenant, on a un peu plus de disponibilité donc on va pouvoir commencer ».
17 mois de travaux Au total, les colossaux travaux devraient durer 340 jours ouvrables et s’étaler sur une période d’environ 17 mois, laissant entrevoir un aboutissement vers la fin 2022. « Disponible le 1er janvier 2023 », peut-on lire sur le site Immoweb où les différents biens sont déjà affichés par l’agence hutoise Trevi Rasquain.< Une fois construit, l’ensemble immobilier de l’ancien château de Vyle-et-Tharoul comprendra 14 appartements et 5 maisons de standing de 1 à 3 chambres. Les maisons vont de 94 à 142m² pour un prix allant de 185.000€ à 220.000€. Elles seront situées à la place des anciennes granges, de l’autre côté de la cour.
14 appartements et 5 maisons. - Cop
Les appartements, quant à eux, seront situés en partie dans la belle partie en pierre et dans une nouvelle annexe de 3 étages comprenant 4 appartements par niveau. Les appartements vont de 63 à 129m², pour un prix allant de 143.500€ à 253.500€. « Ça sera moderne à l’intérieur, mais on garde à peu près la même chose à l’extérieur. Les façades ne bougent pas », assure Louis Cop. « La cour sera aménagée en parking. La tour sera refaite à l’identique et contiendra une partie des appartements. On gardera le caractère actuel des lieux. Vyle-et-Tharoul est un petit village qu’on ne veut pas dénaturer ». Dès le mois de mai 2021, il faudra commencer par détruire une partie du château avant de pouvoir reconstruire les parties neuves. Ce bout de patrimoine longtemps resté abandonné (des arbres poussaient sur les façades), pillé et squatté, s’apprête à trouver un second souffle. D’après le promoteur, il y a déjà des personnes qui ont manifesté un intérêt pour les futurs biens immobiliers du château de Vyle-et-Tharoul.
Bonne nouvelle : la commune de Modave a obtenu les subsides de la Région wallonne pour mettre en valeur le site archéologique du rocher du Vieux château.
La végétation a envahi le rocher qui va être remis à nu. - Entre Eaux et Châteaux
L’éperon rocheux du « Rocher du Vieux-Château » à Pont-de-Bonne, appartient à la Commune de Modave. Ce site exceptionnel est classé « Site archéologique et Natura 2000 » depuis 1976. Depuis 2003, le Cercle archéologique Hesbaye-Condroz y a entrepris des fouilles qui ont permis de mettre à jour des vestiges de deux remparts, l’un est daté du 1er siècle avant J-C, le second du début du Moyen-Âge. La fonction du site à ces périodes reste encore inconnue à ce jour. Lors du classement du site, l’éperon rocheux était nu. Depuis, la végétation l’a envahi. D’où ce projet de la commune de le ramener à son aspect initial.
Eco-paturage Un dossier a été introduit auprès de la Région wallonne. « Le projet consiste en un déboisement partiel et un défrichement du plateau pour revenir à la configuration antérieure du paysage plus ouvert. Il est également prévu la pose d’une clôture pour développer un éco-paturage sur les pelouses calcaires », développe le bourgmestre Eric Thomas qui vient de recevoir un courrier de la Région wallonne l’informant de l’octroi des subsides pour ce projet. Le montant s’élève à 27.866 euros et couvre l’intégralité du chantier. « Les travaux vont consister à couper et évacuer les arbres et arbustes sur 2.7 hectares, fraiser le sol et certaines souches, couper et évacuer les arbres en pente rocheuse, poser une clôture, des portes et barrières afin de faire pâturer les bovins » détaille Eric Thomas, heureux de voir aboutir ce projet initié en novembre 2019. La Meuse H-W
Le Tilleul de Ramelot, en bordure de la Chaussée Romaine
Les tilleuls de Tinlot (Louis Pauquay, Abée)
Le tilleul du carrefour de Ramelot, on connaît. Bien sûr ! Mais les tilleuls, ceux qui ont laissé leur empreinte ou qui se dressent encore dans chaque village de Tinlot ? On en compte déjà 9 parmi les arbres remarquables de l'Entité. Pourtant les générations qui s'y sont succédé ont toujours eu une relation privilégiée avec cet arbre majestueux qui a fourni son nom à Tinlot : tilia en latin, supplanté par le diminutif tiliolus chez les Gallo-Romains, est devenu tilleul et tiou (ou tiyou / thyou) en wallon, parler habituel des Condrusiens liégeois jusqu'au début du XXe. C'est également tilia qui donna le toponyme de Tillesse (jadis Tilhace, Tiliesse), ou encore de nombreux noms de famille, comme (De)Thioux, (De)Tilleux, Thiry et bien d'autres.
La variété la plus répandue dans nos régions est le tilleul hybride européen, ou tilleul de Hollande, caractérisé par des feuilles de taille moyenne. Il ne s'agit pas d'une essence noble en dépit des services quotidiens que son bois rendait aux villageois : son bois tendre se travaillait facilement pour faire des ustensiles de cuisine légers; on pouvait le cintrer, le polir et le mettre en contact avec des tissus délicats sans risque d'accrocs; en outre on détachait le liber séparant l'écorce du bois pour obtenir des fibres (teille ou tille) qu'on rouissait comme le lin afin de tresser des cordages et des nattes. C'est avant tout un bel arbre qui, s'il est bien taillé dans sa jeunesse, peut atteindre 30m. et un âge respectable en résistant à tous les avatars de sa vie. Une étonnante longévité, souvent pluriséculaire ! Il la doit à l'enveloppe vivante qu'il reconstitue autour de son tronc quand celui-ci se meurt et est creusé par la pourriture : de nouvelles racines se développent sur les anciennes et apportent la sève à la couronne de la tête. La circonférence du tronc creux peut ainsi dépasser 5 m.
A Ramelot C'est le cas du vénérable tilleul du carrefour de Ramelot dont on peut suivre le "tour de taille" à 1,5m du sol depuis la fin du XIXe : le botaniste namurois Jean Chalon cite 430 cm en 1905; l'Administration des Eaux et Forêts, 486 cm pour une hauteur de 16m en 1977; la Région wallonne (n°28311, Beltrees), 487 pour 15m en 1997; en 2014, 503 cm; aujourd'hui, j'ai mesuré 508 cm. Le tilleul est complètement creux (en 1973, on avait voulu y couler du béton pour le renforcer), même s'il paraît en parfaite forme et en impose toujours. Le site a été classé en 1973 (AR du 22/1), sans que cela ait changé quoi que ce soit dans la petite commune de Ramelot (on voulait, m'a dit l'ancien bourgmestre, protéger le site par un grillage, couler du béton, tailler...).
Ensuite la Région à son tour a classé l'arbre parmi les arbres remarquables de Wallonie, le 13 août 1999, et le considère en bonne santé. Il continue à croître... lentement. Les mesures des 25 dernières années, qui sont fiables, indiquent que la circonférence augmente d'environ 1cm par an. Plein de vie, il absorbe petit à petit la base du crucifix qui y est apposé. La circonférence de son tronc (508 cm) en fait le plus gros et vraisemblablement le plus vieux des arbres remarquables de l'Entité. C'est donc à juste titre qu'il est emblématique de Ramelot dont il fait la fierté. Les villageois ont perçu dans cette résilience un pouvoir protecteur, voire une bienveillance réconfortante. Parmi les nombreux secrets qu'il nous dissimule, figure son âge. Combien de printemps ses fleurs ont-elles embaumés ? La notice de présentation apposée à son pied est à ce sujet aussi précise que douteuse : il avait 325 ans en 1973. Il est indéniablement très ancien, mais aucun document ne confirme cette évaluation (Un arbre est déjà représenté sur la carte de Ferraris). Voilà donc un des secrets qu'il faudra percer ! Poursuivons notre promenade.
Au centre de Ramelot, un autre tilleul monte la garde devant l'église Notre-Dame. Un très bel arbre, élancé, appuyé sur un tronc imposant. Il est nettement plus jeune, mais de belle allure; peut-être a-t-il succédé à un plus ancien ? Depuis l'Antiquité on attribuait souvent au tilleul un caractère féminin (Dans les Métamorphoses, le poète latin Ovide raconte comment Baucis, l'épouse de Philémon, est transformée en tilleul) qui s'est prolongé dans cette association chrétienne à la Vierge. L'église a été fermée lors de l'annexion française en 1795 et resacralisée en 1841. La plantation de ce tilleul est sûrement postérieure.
(photo L. Pauquay)
On se dirigera ensuite vers la Tombe pour découvrir le tilleul qui coiffe le tumulus. La RW l'a placé en 6e position parmi les tilleuls remarquables de la commune. Les mesures qu'elle fournit en 1997 sont une circonférence de 395cm et une hauteur de 23m. La coutume était de planter un arbre, souvent un tilleul, au sommet d'un tumulus. Le tumulus se trouve bien sur le territoire de Ramelot, délimité dès 1804 sur le Plan Primitif de Ramelot, ainsi que sur les autres cartes du XIXe; généralement il est surmonté d'un arbre désigné par "arbre de Ramelot", voire "arbre d'Abée".
Vue hivernale (A. Louviaux)
A Abée
Le tilleul est aussi le symbole de la force protectrice du seigneur lorsque, perché sur une petite butte, il annonce l'entrée du château d'Abée. Rappelons que sa majestueuse stature et sa résistance aux tempêtes le désignaient pour former des alignements imposants qui encadraient l'accès aux châteaux; ainsi la drève intégrée dans l'enclos du jardin du château d'Abée (rue du Château d'Abée). Le vénérable tilleul cornier du Château d'Abée. Il marque le coin ("cornier") du parc et précède la double bordure de tilleuls plus jeunes. On remarque que son tronc se ramifie très bas.
(Photos A. Louviaux)
A Scry
Un arrêt s'impose sur la place pour admirer les deux tilleuls qui encadrent le porche du Prieuré. Le porche de cet ancien presbytère a été construit en 1792.
Les deux tilleuls sont nettement plus récents. Ils ont été habilement taillés et conduits pour associer leurs frondaisons. Pierre locale grise et tilleuls verdoyants réunis dans la méditation sur la vie et la mort ! (Photo A. Louviaux)
A quelques centaines de mètres, sur la droite de la rue de Tillesse, une longue drève abrite le chemin privé du domaine de Tillesse. Si les arbres sont encore jeunes, on admirera l'esthétisme du paysage qu'ils composent : la douceur du vert tendre du feuillage et l'ombre bienfaisante invitent le voyageur sur la voie de la sérénité.
(Photo Sivh)
Le tilleul marquait souvent les limites territoriales de la seigneurie: l'Arbre d'Abée, comme l'appellent certaines cartes anciennes, désignait l'ancêtre du tilleul qui couronne la Tombe et annonçait probablement le domaine d'Abée. (Le tige de Linchet était une "bruyère" où couraient les moutons. Le bois de Forkechamps, venant de Linchet, ne dépassait pas le tracé de l'antique voie romaine. La Tombe était donc bien visible dans toutes les directions.)
Au rond-point de Fraineux, un tilleul (actuellement dans le parking d'un restaurant), avait le même rôle en bordure de la Chaussée de Liège à Terwagne. Le tilleul (disparu) de Pet au Bou (Voir l'article bien documenté de M. Ponthier (Tinlotblog, 30/4/2020) à Fraiture signalait la limite entre Fraiture, Ellemelle et Seny.
A Soheit-Tinlot
Le hameau de Tinlot tire son nom de celui du tilleul (tiliolus) dont l'abondance dans le domaine (privé) du château de Tinlot justifie à elle seule cette filiation.
La carte de Ferraris (1770-78) permet d'identifier : du côté droit, la Chaussée de Liège à Terwagne (Rue du Centre; à droite) au centre, le château et en haut à gauche, la ferme de Herstal. Deux drèves rejoign(ai)ent la Chaussée : la première s'en détachait à la sortie de Tinlot, avant l'unique construction, et comptait une vingtaine de tilleuls dont il ne reste que 4 (grosses) souches. L'autre allée longeait le jardin du château et continuait jusqu'à la ferme du château.
Un tilleul planté à côté de l'entrée de la ferme indiquait qu'elle était propriété du châtelain. Une troisième drève, sur la gauche de la Chaussée (hors de l'image, en bas), était (et est toujours) bordée de hauts tilleuls; elle descendait vers la Bonne et un four à chaux (actuellement elle longe le zoning).
Tillesse, nous l'avons dit, est intimement lié au(x) tilleul(s) depuis au moins six siècles. Cette terre, qui appartenait au chapitre de Saint-Lambert, avait été offerte aux soeurs du Val Notre-Dame qui en tiraient des revenus; ce n'est qu'au XVIIIe que de riches Supérieures transformèrent la ferme en résidence d'agrément. A Tillesse, on garde encore le souvenir de quelques très vieux tilleuls, moribonds en 1986; ils ombrageaient le jardin de la villa de Tillesse, centre de la paroisse, disparue vers 1750, de Notre Dame du Carmel, où les Dames du Val Notre-Dame venaient faire une reposante "cure de tilleul".
La toponymie a aussi conservé le souvenir d'autres arbres disparus et oubliés : sur le plan cadastral primitif de Soheit-Tinlot (avant 1829), la section C (entre la rue de l'Eglise et la rue du Montys) y est désignée par "Section C, dite du Tilleul"; on n'y trouve cependant aucune trace d'arbre, ni sur la carte ni sur le terrain. Autre disparu, encore représenté sur le Plan Primitif de Soheit, le Gros Tilleul du carrefour de l'actuelle rue Haute Barrière.
Le Gros Tilleul marquait le carrefour entre l'actuelle rue Haute Barrière (en bas, appelé Chemin de Soheit), le Chemin de Scry (à gauche) et l'actuel chemin de remembrement (en haut à gauche, appelé Chemin des Morts) et le chemin du Doyard (à droite). Sur l'extrait du plan cadastral reproduit, il se trouve sous la parcelle B66. Remarquons que, dans le passé, dans nos villages, sans noms de rue ni numéro de maison, les appellations descriptives tirées de la nature étaient précieuses (le Gros Tilleul, le Pommier Sauvage, le Chêne Fourchu...) et révélatrices de notre identité wallonne (li cwèrnowe têre, al longue haye...).
A Seny
On pense immédiatement au Baty, le centre historique du village, qui a conservé tout son charme dans sa forme actuelle, malgré la création de la route de Hamoir vers 1850. Cette place est bordée de rangées d'arbres qui associent différentes essences dont des tilleuls qui ne font pas partie des arbres remarquables reconnus. Mais le village compte également cinq grands tilleuls reconnus comme remarquables par le RW en 1997, dont :
1) 375cm de circ. pour 27m (n°40/3), Rue Hayoulle;
2) 373cm de circ. pour 28m (n°40/6), Rue Hayoulle;
3) 373cm de circ. pour 22m (n°43/1), près de la N66
Ils se dressent dans des propriétés privées, comme le Prieuré, rue Hayoulle, et sont inaccessibles. L'un d'eux est d'ailleurs complètement mort.
A Fraiture
Le développement de l'habitat et la disparition du château ont brouillé les pistes de notre recherche. Pourtant le tilleul est intimement lié au patrimoine cher aux villageois : la Ferme Demoitié, ou plutôt la Ferme des Trois Tilleuls, le Dzy, l'Herber(a)in... Un Fraiturois de souche deviendrait vite volubile ! Dans son roman emblématique de Fraiture, Le Dzy, Joseph Demoulin (Joseph Demoulin (1825-1879) développe (romance) dans la première partie de son roman la vie mouvementée d'un Fraiturois, Paul Derenne, qui aurait (le conditionnel a son importance ! vécu dans le village entre 1770 et 1830. Injustement condamné, il aurait pris le maquis et, véritable Robin des Bois local, aurait défendu les pauvres villageois contre l'arbitraire des nobles et du clergé. Le roman, d'une lecture agréable et instructive sur la vie quotidienne au XIXe, a été réédité en 1974 par le SI de Fraiture)
situe une partie de l'action dans la Ferme des Trois Tilleuls. Nous voici Rue de la Vieille Forge dans les années hollandaises précédant 1830. Y avait-il trois tilleuls ? S'agissait- il de trois arbres du parc du château tout proche dont le propriétaire possédait également la ferme ? Ou d'une fiction de l'auteur ? Aucun indice n'apparaît dans le roman écrit en 1874, ni actuellement sur le terrain.
La Région wallonne reconnaît trois tilleuls remarquables dans le village (Voir la liste sur le site Beltrees et la localisation sur la carte Arbres remarquables dans walonmap. Les mesures citées sont celles de 1997) ; ils se trouvent dans l'ancien domaine du Château Neuf, qui accueille maintenant le camping, et sont de taille assez semblable :
1° 377cm de circ. pour 30m de haut (n° 44/3 dans le recensement de la RW);
2° 340cm de circ. pour 27m (n° 44/6);
3° 320cm de circ. pour 21m (n°44/7).
Le plus imposant des tilleuls (1°) du parc du Château Neuf détruit par un incendie en 1963. Il se dresse derrière le périmètre des fondations, sur la droite. Le tronc, vraiment impressionnant et bien vigoureux, porte une petite potale abritant la Vierge.
Sur le relevé réalisé en 1997 par la RW ( ci- dessus, 1° - n° 44/3), la circonférence à 1,5m du sol mesure 377cm. En ce mois d'août 2020, elle en est à 402cm, soit une croissance de 25cm en 23 ans. C'est la même croissance annuelle que le tilleul du carrefour de Ramelot. (Photos L. Pauquay)
La ramure se développe sur un tronc assez court et s'étend librement... Le feuillage abondant clôt l'espace du parc avant le vallon d'un étang disparu. Peut-être celui du roman de Joseph Demoulin. Notons encore que Fraiture compte une Rue du Tilleul, qui relie la Rue de la Vieille Forge à Fraiture à la Rue Hayoulle à Seny. Ce chemin, qui s'appelait Ruelle du Tilleul sur le Plan Primitif au début du 19e s., a subi de profondes altérations. Où se trouvait ce tilleul ? Au départ de Fraiture, sur une placette disparue ? Ou bien s'agit-il du tilleul qui marque la limite avec la Rue Hayoulle à Seny (n°40/6 ; 373cm, 28m.) ?
Je remercie Marcel Ponthier et Vincent de Laminne de nous avoir fait partager leur connaissance enthousiaste de leur village, Fraiture et Soheit-Tinlot.
L. Pauquay 2020 Article publié dans la revue communale, T4S automne 2020.
Une belle surprise pour les utilisateurs de plus en plus nombreux du RAVeL 126.
L'ancien point d'arrêt du train à Modave village vient d'être restauré (par la SRL TH Entreprise de Modave) dans le cadre du Projet Petit Patrimoine wallon.
Une magnifique restauration quand on compare à l'état de délabrement que l'on connaissait !
Transmis par le Syndicat d'Initiative "Entre Eaux & Châteaux"
Découvrez les activités 2020 en surfant sur notre programme en ligne . L’inscription est obligatoire pour toute activité.
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Les inscriptions se font du 29/08 au 10/09 midi.
Pour rappel, quelques changements ont dû être introduits et les conditions habituelles ont été adaptées pour cette édition particulière : - il n’y a pas de brochure-programme imprimée - la soirée inaugurale du vendredi ne sera pas non plus organisée - dans la continuité des mesures de tracing, la réservation est obligatoire pour toutes les activités.
Malheureusement, aucune personne non inscrite ne pourra visiter de façon inopinée un site. La lutte contre le covid-19 est l’affaire de tous. Moins de spontanéité, certes, mais plus d’organisation : pas de files, la garantie d’accéder à l’activité choisie et une visite en toute sécurité dans un environnement maîtrisé.
Que pourrez-vous découvrir cette année ?
Le programme de cette édition ne vous décevra pas. Nous vous avons promis du vert. Il y en aura partout. Des parcs et des jardins, bien sûr ; des sites naturels, classés ou repris aux inventaires ; des arbres remarquables… Ce ne sont pas moins de 200 activités qui ont pu être maintenues malgré les conditions imposées par le Gouvernement dans la lutte contre la Covid-19.
Le site "Les gares belges d'autrefois" rassemble de très nombreuses photos d'époque des gares en Belgique, répertoriées par Province. Voici notamment quelques extraits de la ligne 126 Huy-Ciney aménagée actuellement en Ravel et qui traverse le Condroz.
Comme prévu, les travaux planifiés en urgence sur la route vers Ellemelle, ont bien débuté le 2 janvier (voir l'article précédent). La réfection de la voirie s'effectue normalement et nous vous préviendrons de l'ouverture de la route dès que possible. Cela ne devrait pas tarder.
Ces travaux permettent de découvrir un ouvrage d'art remarquable signalé par notre expert en petit patrimoine local, Marcel Ponthier. Il s'agit des têtes du ponceau datant de +/- 1887 et qui seront sauvées. (Photos Laurent Walhin et MP)
La dernière émission de Vu du Ciel de cette année 2018 revient sur quelques sites survolés depuis le début de l'émission, et qui appartiennent au "Patrimoine Exceptionnel de Wallonie". La Wallonie compte près de 4000 biens protégés par classement. Parmi ces 4000 biens classés en Wallonie, les plus exceptionnels d’entre eux sont repris dans une liste, mise à jour tous les 3ans, et qui compte actuellement près de 220 biens particulièrement remarquables. C'est le "Patrimoine exceptionnel de Wallonie". Ce numéro montre la diversité de ce patrimoine exceptionnel : sites religieux, militaires ou mémoriels, ponts et châteaux, ensembles architecturaux ou bâtiments isolés, sites industriels ou naturels, ces différents lieux sont tous remarquables et ont, par leurs qualités, incité les autorités wallonnes à s'engager à mettre en œuvre les moyens et les techniques nécessaires à leur conservation. A regarder sur RTC
A Fraiture, le mur entourant la pompe en bordure de la place, devenait dangereux et a été reconstruit par l'entreprise "Côté Cour". Il est maintenant terminé.
Pour rappel, ce travail est normalement prévu dans le cadre d'un aménagement plus global avec notamment le budget participatif accepté au conseil communal du 2 février 2018: "Un projet participatif du village de Fraiture « coin pique nique sous pergola avec barbecue » en bordure de la place de l’église pour un montant de 5.000€ a été accepté par le comité de sélection des projets. A cet endroit, l’ancien abribus situé face à la pompe est en mauvais état et doit être remplacé avec un subside du TEC. De plus, le mur de la pompe en bord de place menace et doit être restauré. La commune avait prévu 6.000€ à cet effet. Les trois réalisations seront intégrées dans le même ensemble, l'abribus se situant dans le prolongement de la pergola du budget participatif."
Fraiture, l'ancienne pompe, l'abribus et la pergola-barbecue du budget participatif seront intégrés dans le même ensemble.(AL 2/2/2018)
Les Archives de l’Etat, c’est 335 kilomètres linéaires d’archives du Moyen-Age à nos jours, réparties en plusieurs sites. On y trouve des documents provenant des cours et tribunaux, des registres paroissiaux, des administrations publiques, des notaires mais aussi du secteur privé et des particuliers.
Un véritable trésor pour ceux qui veulent mener des recherches généalogiques ou historiques.
On pourrait croire que les 19 salles de lecture des Archives de l’Etat sont peu fréquentées et bien ce n’est pas le cas. D’autant plus que, depuis le mois de juin dernier, cet accès est gratuit pour tous.
Une trentaine de personnes travaillent à Liège, aux Archives de l’Etat, et réalisent des missions variées comme par exemple la restauration de documents.
Si l’accès aux salles de lecture est gratuit, tout comme l’accès aux archives en ligne, les frais de recherche et copies ont été sensiblement augmentés. Voir le reportage de RTC
Membre de la CCATM de Tinlot et déjà passionné par nos chemins et sentiers, ce licencié en philologie classique à la retraite, nous a déjà présenté un parcours complet sur la Chaussée Romaine depuis Ombret jusqu'à Vervoz à partir de tous les vestiges, les recherches et les publications déjà réalisées mais y ajoutant une touche personnelle et en les présentant sous forme d'un parcours passionnant à découvrir ! Le voici maintenant dans son village d'Abée et ici dans le Château à l'occasion de la messe patriotique de week-end dernier.
Monsieur Pauquay, à gauche, sous le manteau de cheminée orné des blasons de la famille d'Eynatten. En bas à droite, en discussion avec le propriétaire du château : Monsieur d'Aspremont.
En haut à droite, Madame d'Aspremont et Madame Lamarche en compagnie de Mr Hubin après la messe dans la cour du château.